Qu’est-ce que la nicotine ?

La nicotine, cette substance inhalée par les fumeurs, est fortement addictive : c’est elle qui est à l’origine de la dépendance au tabac ! En revanche, la nicotine n’est pas le composé le plus nocif libéré par la fumée de cigarette. Pour réduire les risques, l’enjeu est donc de la décorréler de la combustion tabagique afin de réduire les risques pour la santé des fumeurs.

Arrêter de fumer n’est jamais une mince affaire, c’est pourquoi le mieux à faire pour sa santé est de ne jamais commencer. Pour ceux qui sont déjà tombés dans le tabagisme, des substituts peuvent aider les fumeurs souhaitant arrêter ; notamment en leur offrant des doses de nicotine qui permettent de réduire le besoin de fumer sans inhaler les fumées toxiques liées à la combustion du tabac. Une stratégie de réduction des risques qui vise à remplacer la cigarette par des alternatives moins nocives.

Comme l’a récemment indiqué le UK National Institute for Health and Care Excellence (NICE), l’organisme public britannique en charge des normes sanitaires, « c’est essentiellement les toxines et les substances cancérigènes dans la fumée de tabac – et pas la nicotine – qui sont la cause des maladies et des morts ». Si la nicotine n’est pas sans risque, c’est bien la combustion du tabac qui est responsable de la crise sanitaire liée à la cigarette.

La première solution à base de nicotine mise sur le marché depuis plus de trente ans est celle du patch nicotiné qui aide les fumeurs à décrocher en réduisant les manques liés à la nicotine. Au fil des années, ces patches à la nicotine se sont démocratisés et toute une gamme de produits à base de nicotine a émergé dans les pharmacies, comme les gommes à mâcher et les tablettes à la nicotine.

Toutefois, si la nicotine est l’élément déterminant de la dépendance à la cigarette, il n’en est pas le seul. Les fumeurs qui ne parviennent pas à se sevrer évoquent également régulièrement deux autres facteurs : le goût et le rituel. En effet, la cigarette constitue, pour les fumeurs, un jalon de différentes étapes de la journée, qui représentent également diverses formes de dépendances.

C’est dans ce contexte, et face aux difficultés des patches à la nicotine à s’adresser à la totalité des fumeurs, qu’il faut interpréter la montée en puissance depuis plusieurs années de nouvelles alternatives à la cigarette comme la cigarette électronique et le tabac à chauffer. Des alternatives qui promettent de répondre aux besoins en nicotine des fumeurs, mais également de leur offrir des sensations et un rituel similaire à ceux de la cigarette… en libérant moins de substances nocives qu’une cigarette conventionnelle.